Quelques explications
GLOSSAIRE
Les chortens : à l’origine, ils s’inspiraient des stupas indiens qui sont
surtout des monuments funéraires. Chorten veut dire réceptacle de la foi.
Il représente la doctrine bouddhique : une base carrée à une ou plusieurs
marches puis s’élève un corps circulaire couronné parfois par des parasols
de 7 à 13 couches avec au sommet une représentation du soleil et de la
lune surmontée d’une flamme. Celle-ci illustre l’élément éthéré, immatériel
de l’existence, le soleil et lune représentent l’air, les parasols le feu, la partie
arrondie l’eau et la base carrée, la terre. Il peut abriter le corps d’un religieux
vénéré ou des tsa-tsa, petites sculptures en argile qui représentent des
chortens miniatures, composés des cendres ou des os broyés du défunt. Il
peut renfermer aussi des livres trop précieux et sacrés pour être brûlés ou
jetés.
Les gompas: un bâtiment central ( salle d’assemblée ), coiffé d’une structure
plus large, délimitant un couloir pour la circumambulation de l’édifice central.
La salle est éclairée par un lanterneau à l’extrêmité duquel se dresse
l’autel sur lequel sont disposées les effigies des lamas vénérés et des
représentations de Bouddha avec les offrandes de fruits et de légumes. Dans
un coin sont entreposés les livres de prières composés de mantras calés
entre deux morceaux de bois sur des rayonnages. Par ailleurs les instruments
de musique que sont le gong ou tambour représentent l’infinité de la vie et du
mouvement, mouvement cyclique des créations et dissolutions, le radong ou
trompe tibétaine et les conques reposent sur des bancs près du sol. Devant
chaque moine se trouve la clochette qui représente la connaissance intuitive
de la méditation et le sceptre, la compassion active pour chasser toute
mauvaise pensée et se régénérer. Ce bâtiment par ailleurs, abrite un petit
appartement et plusieurs cellules pour le maitre et ses disciples. Autour du
monastère des niches renferment des moulins à prière, cylindres tournants.
L’harmonie des proportions et l’inclinaison des murs conduisent le regard vers
la frise décorative en bordure du toit plat. Les fenêtres sont ourlées de noir
pour chasser les mauvais esprits.
Parcours d’un amchi : dès son plus jeune âge, il suivait son père, lui-
même, amchi qui lui enseigna les pratiques médicales tibétaines, issu de
8 générations. A 18 ans il partit faire ses études à Katmandu puis étudia
la médecine tibétaine à Lhassa enfin à Darhamsala en Inde. A ce jour, il
est l’amchi le plus réputé du Népal. Sa pratique est la suivante : d’abord le
questionnement : les habitudes alimentaires, le mode de vie, les symptômes
de la maladie, puis le pouls, un superficiel pour les dérèglements actuels ou
chroniques et un pouls profond qui éclaire sur la ligne de vie, l’observation de
la langue, des yeux, signes visibles de la maladie, les saisons, l’heure de la
consultation très importante pour établir un diagnostic, enfin la prescription
sur les conseils de régime alimentaire, le style de vie à suivre …si besoin un
deuxième rendez-vous avec prescription de médicaments, si cela ne suffit
pas traitements annexes tels que massages ou moxibustion. La maladie
découle d’un déséquilibre physique ou mental : déséquilibre entre les 3
humeurs, le pneuma relié au désir et à l’égoïsme, la bile reliée à la colère et
l’agressivité, le phlegme relié à la confusion mentale. 7 supports corporels :
nutriments essentiels/sang/tissus musculaires/graisse/os/moelle/fluide
régénérateur ou suc.
Il est écrit dans l’un des tantras : « la souffrance est attachée à l’être, même
lorsqu’il se sent bien, tout comme l’ombre suit l’oiseau, bien qu’il vole dans le
ciel, les causes déclenchantes des maladies sont : les saisons, les poisons,
les maléfices des mauvais esprits, la nourriture et le mode de vie mal adaptés
ainsi que les conséquences des mauvaises actions passées. »